Matthieu 22, 1-14
Hier et avant-hier à partir de l’Evangile nous avons déduit que le Royaume des cieux, la vie éternelle c’est Dieu lui-même. Nous avons même dit que la pièce d’argent, le denier, salaire d’une journée de travail, c’est le Christ lui-même. Ce trésor qu’est l’amour de Dieu nous est donné en abondance et surtout à ceux qui en ont le plus besoin : « les derniers seront les premiers »
Aujourd’hui la formule qui clôt l’Evangile semble bien contradictoire avec ce que nous venons d’affirmer ; « Certes la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux ». Nous revoilà revenu à l’épisode du chameau qui passe par le trou d’une aiguille, alors que le riche ne passe pas, et aussi à la question que Pierre adresse à Jésus : « Qui donc peut être sauvé ? »
Peut être sauvé celui et celle qui répond favorablement à la sollicitation di Seigneur. Nous nous croyons toujours très occupés par nos travaux quotidiens, voire submergés par notre agenda. Le Royaume de Dieu ne pourra se dévoiler à nos yeux que lorsque nous répondons au frère qui nous sollicite. Ce que n’ont pas fait les invités de la parabole. Ils sont restés enfermés dans leurs préoccupations, leur champ, leur commerce. Ils n’ont pas pris en considération la qualité des émissaires porteurs de la Bonne nouvelle.
Ont-ils même cherché à connaître qui les invitaient ?
Alors posons-nous la question : Dieu me dérange-t-Il dans le tourbillon de mes activités ? Et s’Il me dérange, considérons-nous cette intrusion comme une grâce qui me mène à la rencontre de mon prochain, me fait partager sa peine ou me réjouir avec lui.
Bénissons l’imprévu qui m’ouvre à l’instant de Dieu.
Amen.
Homélie du Père Jean-Pierre POTELLE / Chapelle Sainte Maria GORETTI - 22-08-2013